charley-photographer

photographe plasticien et performeur

De tout temps le corps est objet de désirs de fantasmes de convoitises et d’attentions.

Il convoque aussi les conventions, intriguant et attirant à l’opposé des symboles de répulsions et d’incompréhensions. Dans mon travail je tente de le questionner. Je le confronte, le déforme,

le brise, le renouvelle, le module, le sort de ses normes et lui donne de nouvelles identités. Je questionne le genre, le transgresse, en incarnant le genre opposé. Comment changer mon corps et m’en inventer un nouveau ?



Mon corps, enveloppe périssable et limité est à exploiter. Je le considère uniquement comme outil de support d’une représentation, comme une page blanche à remplir ou à découper. Je travaille ma chair et ma peau, comme des matières, je les mets en relation avec mes sculptures mes objets et autres photographies, à la frontière de la prothèse. Je tente de créer de nouvelles formes physiques et hybrides, je suis dans une quête du neutre ici défendu et tente de dépasser ces normes qui nous régissent.



Entre hybride et chimère, je cherche des possibilités de transformations des corps selon mes désirs. J’interroge le rapport à l’identité. Mon corps à travers l’objet porté ou par la projection d’images implique une mise en scène, un travestissement. Je conçois ces objets, ces sculptures, ces images comme des extensions de mon corps, il est alors effacé et renouvelé, transformé, voire même amélioré. Parfois l’objet interfère avec le corps que celui-ci subit, ce qui implique également une modification du mouvement, mais l’objet et la sculpture sans lui ne fonctionne pas. Je tente de les mêler et crée ainsi une liaison nécessaire. En référence à l’histoire, à la beauté, aux normes, je joue aussi sur les codes et tente ainsi de redéfinir nos esthétiques.

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