Tezcatlipoca, le Seigneur du Miroir Fumant...
Divinité Aztèque dessinée par Adil Khchaf...
Sous la forme d'un géant drapé d'un voile cendré et portant sa tête dans ses mains, il apparaissait la nuit à la croisée des chemins pour défier les promeneurs attardés. Les moins courageux mouraient de peur sur l'instant tandis que les hommes braves empoignaient le monstre avec la ferme intention de ne le relâcher qu'après le levé du soleil malgré ses supplications et ses imprécations. Dès que le jour commençait à poindre le géant changeait de tactique et tentait de soudoyer son vainqueur grâce aux promesses de richesses et de pouvoir.
Dans un autre mythe, il corrompt Quetzalcoatl, le dieu vertueux des Toltèques en l'initiant à la boisson et aux plaisirs charnels. Un jour les gens de Tulla virent arriver trois sorciers dont un beau jeune homme qui était Tezcatlipoca. Il réussit à séduire la fille du chef Uemac et nièce de Quetzalcoatl. Puis il apprit au peuple la désobéissance aux lois. Lors d'une grande fête il entonna un chant magique et exécuta une danse bientôt reprise par une grande partie de la population qu'il entraîna vers un pont de pierre. Mais le pont s'écroula et de nombreuses personnes trouvèrent la mort. Plus tard il montra au peuple un pantin qui dansait sur sa main. Tout le monde voulut voir ce prodige de plus prés mais beaucoup périrent écrasés par la masse. Alors il leur dit que tous ces malheurs venait de lui seul et qu'ils devaient le lapider. Ce que les gens firent mais le corps du sorcier mort exhala une odeur si pestilentielle qu'un grand nombre mourut avant qu'on ait pu le tirer hors de la cité.
Son culte arriva en Amérique centrale avec les Toltèques vers la fin du X ième siècle. Son temple principal se trouvait à Tenochtitlan dans un endroit secret et plongé dans l'obscurité. La statue était tenue derrière des rideaux et seuls quelques prêtres pouvaient approcher et regarder l'idole.
Les Aztèques le craignaient plus que toutes autres divinités et lui offraient des sacrifices sanglants.
Chaque année on choisissait le plus beau des jeunes captifs. Il apprenait à jouer de la flûte et à danser pendant un an où les plus grands honneurs lui étaient rendus. Vingt jours avant la date fixée pour le sacrifice, on lui donnait quatre jeunes vierges comme épouses qui personnifiaient des déesses et une longue série de fêtes commençaient. Le jour fatal le jeune homme était mené en grande pompe vers la plate-forme du temple où le sacrificateur lui ouvrait la cage thoracique d'un coup de couteau d'obsidienne et présentait son cœur encore palpitant au Soleil.
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