LA PETITE FILLE SUR LA BALANCOIRE

LA PETITE FILLE SUR LA BALANCOIRE

C’était la fin de la soirée, il faisait beau, c’était l’été.
Dans ce grand parc ensoleillé, très souvent le soir j'y venais
Me promener.
La journée enfin terminée, j’y trouvais ce que je cherchais,
Le calme et la sérénité, me ressourcer de ma journée
Toujours tellement agitée. Le chant des oiseaux m’accueillait
Et naïvement je pensais que certains me reconnaissaient,
Tant joyeusement, ils chantaient.
Mon ego me jouait des tours, mais cela me satisfaisait
En pimentant ma promenade d’un plaisir presque parfait.
Le roi des oiseaux c’était moi, il ne fallait pas en douter,
Et s’il m’avait poussé des ailes, ça ne m'aurait pas étonné.
Je flânais donc le nez au vent, comme les oiseaux je sifflais,
Quand tout à coup, derrière moi un bruit me fit sursauter,
Et incrédule, je découvrais sous le grand chêne, près des lauriers,
Une enfant qui se balançait. De ses lèvres un doux chant sortait,
Un gazouillis, une mélodie, nostalgique comme une mélopée.
En robe blanche, chapeau de paille, sans crainte elle me regardait.
Sur ses lèvres roses je cru voir un sourire à peine esquissé.
Je m’approchais pour lui parler, c’est alors que je trébuchais...
En pestant je me relevais... et je fus bien interloqué,
La belle enfant n’étant plus là, je compris que j’avais rêvé.
Ma journée m’ayant épuisé, sous ce grand chêne je m’étais
Assoupi momentanément, pendant que les oiseaux chantaient.
Bercé par ces chants mélodieux, mon esprit s’était envolé,
Et dans mon rêve était née cette enfant qui se balançait,
Et qui, tel un oiseau, chantait une si douce mélopée.