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LA PRINCESSE PRISONNIERE

LA PRINCESSE PRISONNIERE

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LA PRINCESSE PRISONNIERE

Je suis la narratrice.
Dans le pays des contes de fées, il y a de cela bien longtemps, une jeune princesse d’une grande beauté, était enfermée par son père qui était un homme cruel et également, il faut bien le dire, le pire des machos.
Jaloux de sa fille, allez savoir pourquoi, même si l'on s’en doute un peu depuis « Peau D’âne », il lui avait interdit de sortir du château d’abord, puis carrément, de sa chambre.
La pauvrette y vivait donc depuis de nombreuses années et s’y languissait à mourir, tout en grandissant en beauté, ce qui énervait encore plus son père.
On comprend son ennui, quand on songe qu’elle n’avait pas la télé et même pas un portable pour communiquer, ce qui dans le fond ne lui aurait pas servi à grand chose puisqu’elle n’avait aucune relations avec qui que ce soit.
Ses journées devaient être longues et tristes, seule, avec juste la compagnie des oiseaux qui venaient lui faire des petits cuicui dans la journée, et de son gentil Cavalier King Charles, prénommé Charly II, parce qu’il était le deuxième du nom.
C’est lui que vous voyez sur cette image. Il me regarde car il est le seul à me voir et à m’entendre, je ne sais absolument pas pourquoi, mais nous sommes dans un conte de fées, ne l’oublions pas alors tout y permis.
Bref ! Cette malheureuse jeune fille passait ses journées à regarder par la fenêtre les champs de blés et de fleurs dans lesquels il ne se passait jamais rien.
Puis un jour, quelque chose bougea, loin, dans l’horizon. Etonnée, elle écarquilla les yeux pour mieux voir et découvrit un cavalier qui venait vers elle.
Ça alors, se dit-elle in petto (oui, j’aime bien cette expression), et elle attendit…. Mais le cavalier, d’un seul coup, tourna bride (j’aime aussi, et je dois avouer que je n’ai pas souvent l’occasion de l’employer alors j’en profite), et disparu rapidement dans le lointain.
Décontenancée, la jeune fille fondit en larmes, et je crois que Charly II semble m’en tenir rigueur, mais je n’y suis pour rien, c’est le conte le responsable, moi je ne suis que la narratrice.
Bon, je vais abréger. Le cavalier reparut tous les jours pendant un mois, je le sais parce que la demoiselle barrait les jours sur son calendrier, c’est pratique pour se souvenir.
Jusqu’au jour où il s’arrêta sous la fenêtre de la princesse. Ils se regardèrent à travers la vitre, et que croyez vous qu’il arriva ?… Ils tombèrent fous amoureux l’un de l'autre ! C’est beau, non ? J’en aurais presque la larme à l’œil.
Donc, vous devinez la suite et je vais faire court. Le cavalier lui donna rendez-vous dans trois jours, à minuit pile, lui expliquant qu’elle ne devait pas arriver en retard sous peine d’avoir la plus grande déception de sa vie. Elle promit, et prépara sa valise rapidement, puis elle attendit, s’efforçant de calmer son impatience.
Le soir tant attendu arriva enfin et… fatiguée d’attendre sans rien faire… elle s’endormît…
Quand elle se réveilla, à minuit cinq, elle se précipita vers la fenêtre avec sa valise à la main et chercha en vain son bel amoureux. Mais elle ne vit qu’un crapaud sur le rebord de la fenêtre, qui la regardait et chantait tristement. C’était un crapaud accoucheur, appelé Alyte, réputé pour son chant. Mais elle avait horreur des crapauds et, de déception, l’écrasa d’un coup de poing rageur !!!!
Horreur ! Elle venait d’écraser son amour, que son père, qui était un magicien cruel, avait transformé en crapaud quand il avait compris ce qui se passait.
Et voilà ! Fin de cette triste histoire. La princesse recommença à regarder par la fenêtre jusqu’à la fin de ses jours, avec pour seule compagnie une succession de Charly, tous plus gentils les uns que les autres.
En fin de compte, tout n’est pas forcément rose dans les contes, n »est-ce pas Charly II ?
Ouaf.. ouaf !...

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